Abel Tasman & West Coast

Abel Tasman & West Coast


Publié le 4 Mai 2018

Fraîchement débarqués du ferry en provenance de Wellington, nous prenons directement la route, sans trop nous attarder à Picton, direction le Parc National Abel Tasman, première étape sur l’île du Sud.

Sur la route, de Picton à Abel Tasman

À la sortie de Picton, deux choix s’offrent à nous pour rejoindre Abel Tasman. Soit les routes 6 et 1, qui sont deux grands axes, faciles d’accès, mais dont l’intérêt est limité. Soit prendre la route Charlotte Queen Drive, plus difficile, un peu plus longue en durée, mais beaucoup plus jolie. Nous avons opté pour la balade touristique !

Charlotte Queen Drive est une petite route de montagne escarpée qui permet de rejoindre le parc national en longeant la côte et le Marlborough Sounds, le fjord que l’on aperçoit déjà depuis le ferry.

Même si la route s’avère exigeante, particulièrement avec un van (rien d’insurmontable cependant, rassurez-vous), les paysages récompensent largement l’effort. Chaque virage dévoile un panorama sublime sur le Sounds, et quelques courtes balades aménagées offrent des points de vue encore plus spectaculaires.

Point de vue sur le Marlborough Sounds depuis Charlotte Queen Drive
Point de vue sur le Marlborough Sounds depuis Charlotte Queen Drive

Le Parc National Abel Tasman

Après une grosse après-midi de route, nous arrivons finalement à destination dans la petite ville de Kaiteriteri. Nous passerons deux nuits au camping Kaiteriteri Recreation Reserve.

Ce n’est pas le camping le moins cher où nous avons séjourné, mais c’est le seul à proximité immédiate des départs de bateaux pour la visite du parc national. Son emplacement stratégique nous permet de laisser notre van au repos pendant deux jours et de profiter de la plage le soir, sans avoir à reprendre la route.

Split Apple Rock, une formation géologique unique
Split Apple Rock, une formation géologique unique

Le parc s’étend le long de la côte sur environ 70 kilomètres, et c’est précisément là que réside toute sa beauté. Un ensemble de baies spectaculaires se succèdent les unes aux autres, créant un chapelet de criques paradisiaques accessibles principalement par bateau.

Différentes compagnies proposent des billets aller-retour sur la journée, depuis Kaiteriteri jusqu’à l’extrémité du parc. Le principe est simple: on peut choisir de descendre à n’importe quelle baie, puis reprendre un autre bateau au retour. Il existe même des bateaux-taxi, plus chers évidemment, qui peuvent vous emmener directement à la destination de votre choix.

Par sa situation géographique, la baie de Tasman est l’une des régions les plus ensoleillées et les plus chaudes de Nouvelle-Zélande. C’est un peu la Côte d’Azur locale. Certaines baies sont d’ailleurs occupées par des villas privées, et donc interdites à la visite.

Abel Tasman permet de profiter de très belles randonnées le long de la côte, dont l’un des neufs Great Walks de Nouvelle-Zélande. Les Great Walks sont des randonnées de plusieurs jours réputées comme étant les plus belles du pays, un peu l’équivalent de nos Grandes Randonnées.

Abel Tasman Abel Tasman
Abel Tasman Abel Tasman

Nous sommes restés deux jours sur place. Pour la première journée, nous avons opté pour une balade en kayak, qui permet d’admirer la côte au plus près et de pénétrer dans certains bras de mer, selon la marée.

Nous avons eu la chance extraordinaire d’apercevoir des phoques, certains venant nager tout près de nous, jouant avec curiosité autour de nos kayaks. Un moment magique et inoubliable.

Pour le deuxième jour, nous avons pris le bateau pour rejoindre une randonnée que nous avions repérée, afin d’admirer la magnifique baie de Te Pukatea.

La baie de Te Pukatea, sous un ciel gris
La baie de Te Pukatea, sous un ciel gris

La West Coast de Nouvelle-Zélande

Après ces deux jours enchanteurs à Abel Tasman, nous prenons la direction de la West Coast, une région longiligne qui s’étend de la pointe de Kahurangi au nord à la pointe d’Awarua au sud, juste avant le Fiordland.

En parcourant cette région du nord au sud, nous longeons la mer de Tasman d’un côté, tandis que de l’autre se dressent les sommets montagneux parmi les plus hauts du pays. C’est ce contraste saisissant entre mer et montagne qui fait tout le charme de cette région.

À l’inverse du parc d’Abel Tasman et de son climat ensoleillé, nous nous trouvons ici dans la région la plus pluvieuse du pays. Les perturbations en provenance de la mer de Tasman butent contre les massifs montagneux et y déversent toutes leurs pluies.

Attention: les distances sont très longues sur cet itinéraire. Nous avons prévu plusieurs jours pour rejoindre Queenstown.

Le Cap Foulwind et la colonie de phoques

Lorsque l’on arrive depuis Abel Tasman, la ville de Westport marque le point d’entrée de la West Coast. C’est ici que la route 6 rejoint la côte. Rien de remarquable dans la ville, mais à seulement quelques minutes de voiture, une jolie petite balade permet de rejoindre le Cap Foulwind et d’admirer la vue sur la côte et ses falaises.

Cap Foulwind

Depuis le Cap Foulwind, on peut rejoindre directement à pied la colonie de phoques après environ 1h de marche, mais il faudra faire demi-tour pour revenir au point de départ. Nous retournons donc à notre van afin de rejoindre la colonie un peu plus loin par la route, économisant ainsi du temps.

Après quelques minutes de marche depuis le parking le long d’un chemin aménagé, un point de vue fait face à deux petits îlots. À première vue, rien de remarquable. Mais en s’approchant et en observant attentivement, nous découvrons une centaine de phoques en train de se prélasser sur les rochers.

La colonie de phoques

Nous restons un long moment à les observer, fascinés par leur comportement. Certains nagent gracieusement à proximité, d’autres se chamaillent bruyamment pour conquérir les meilleurs rochers. Puis, rassasiés de ce spectacle naturel, nous retournons vers notre van.

Pancake Rocks

Non de loin de là, le long de la route (vous ne pourrez pas manquer les panneaux), un petit chemin nous emmène près de formations géologiques assez particulières, les Pancake Rocks de Punakaiki. Des roches par strates ont été mises à nu par l’érosion et les vagues, donnant cet aspect de crêpes, pancakes, superposés.

Les Pancake Rocks
Les Pancake Rocks

Hokitika Gorge

Un petit peu plus loin sur la route, nous faisons un détour, environ 1h30 aller-retour, en direction de Hokitika Gorge, pour y admirer les eaux troubles turquoises de la rivière Hokitika. Nous apprenons que cette couleur est le résultat d’un mélange entre l’eau de la fonte des glaciers, et les sédiments de roches issus de l’érosion. On retrouve d’ailleurs cette couleur dans d’autres lieux, comme les Blue Pools par exemple, dont nous parlerons un peu plus tard.

Hokitika Gorge

Nous reprendrons ensuite la route en direction des glaciers Franz Josef et Fox.




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