Notre Arrivée à Anchorage
Anchorage, capitale de l’État d’Alaska, est notre point de départ de ce voyage. Nous n’y restons qu’une nuit, pour récupérer du trajet en avion (presque 15h de vol avec une escale à Seattle).Nous partons le lendemain matin récupérer notre “maison” pour les trois semaines qui viennent. Nous avons réservé un camping-car via l’agence Great Alaskan Holidays.
Après une escale dans un supermarché pour notre premier ravitaillement, nous prenons la route vers le Nord, direction Denali. Nous passerons la nuit sur le chemin, dans un camping. C’est pour nous l’occasion de prendre le temps découvrir un peu plus en détail notre Camping-Car. Pour la suite, mieux vaut savoir comment faire les vidanges des eaux usées, remplir l’eau potable, stabiliser le véhicule.
Parc National de Denali
Le lendemain matin, nous arrivons au Parc National de Denali. Ce parc est immense, il fait la taille de quatre départements français. Seule une petite partie est accessible en libre accès, tandis qu’une autre n’est accessible que via les circuits guidés en bus.
C’est dans ce parc que s’est fini le périple de Christopher McCandless, connu notamment via le film Into The Wild, aventurier qui a vécu en autonomie dans un bus dans le Parc de Denali pendant plusieurs semaines, et qui y est décédé. Le fameux bus dans lequel il a passé ses derniers jours est encore là, même si il se trouve à plusieurs heures de randonnée de la route la plus proche.
Randonnées et animaux sauvages
L’une des principales activités à Denali est la randonnée. Le parc est immense, il offre de nombreux chemins de randonnées balisés et laisse la possibilité de s’aventurer en dehors de ceux-ci.
Mais attention à bien respecter les consignes. Comme l’expliquent les Rangers du Parc, celui-ci est avant tout le lieu de vie des Ours, Orignaux, Renards, avant d’être celui des humains. C’est pourquoi il faut tout faire pour respecter les lieux, à la fois pour le préserver des dégats que nous pourrions y faire, mais également pour notre propre sécurité.
Les consignes en cas de rencontre avec un Ours ou un Orignal sont expliquées à de multiples reprises. Les distances de sécurité à respecter également. Pour éviter de croiser un ours de trop près, il suffit de faire du bruit, discuter. Certains se baladent avec une petite clochette accrochée à leur sac. Le but n’est pas de faire peur à l’Ours, mais de lui indiquer notre présence, pour ne pas le surprendre, ce qui serait le plus dangereux.
Lors de notre première journée sur place, nous faisons quelques randonnées à proximité du Visitor Center, celle vers Horseshoe Lake pour une vue sur le lac, une autre près de la rivière, accompagnés par une des Rangers du parc. Elle nous rappelle en premier les comportements à adopter en cas de rencontre avec les animaux sauvages, puis nous raconte un peu l’histoire du parc, celle des premiers pionniers venus chercher de l’or en Alaska.
Vers l’intérieur du Parc
Il faut savoir que le Parc de Denali ne possède qu’une seule route longue de plus d’une centaine de kilomètres, qui parcourt le parc d’Est en Ouest. Pour repérer les départs des randonnées, c’est assez simple, elles sont indiquées en miles depuis le début de la route. Par exemple, si la randonnée est notée “Mile 12”, il suffit de parcourir 12 miles depuis le début de la route pour trouver le départ.
La route du parc n’est autorisée aux véhicules que jusqu’au Mile 15. Passé cette distance, seuls les véhicules avec une réservation dans un des campings situés au delà (les places sont rares, les réservations sont complètes plusieurs mois à l’avance) ou les bus officiels de Denali, qui permettent de visiter le parc jusqu’au mile 65, sont autorisés.
L’une des randonnées que nous avons préféré à Denali est le Savage Alpine Trail, qui démarre dans la forêt avant de monter en altitude pour apercevoir l’un des plus beaux panorama du parc. De nombreux Artic Squirrel, des petits écureuils des montagnes, se baladent le long des chemins. Nous apercevons également un bald eagle, l’aigle emblême des États-Unis.
La descente se fait du côté de Savage River, où il est possible de faire une balade aller-retour le long de la rivière.
Le Bus du bout du monde
Le lendemain matin, après un réveil très matinal, nous nous rendons au dépôt de bus du Parc de Denali pour attendre le départ du Tundra Wilderness Tour, prévu à 6h, et qui va nous emmener au bout du parc, un périple aller-retour de 8h.
Même si ce n’est pas le genre de parcours organisé que l’on affectionne, ces tours en bus, de vieux bus un peu à l’ancienne, sont le seul moyen autorisé de visiter l’intérieur du Parc. Cela permet de découvrir les panoramas sauvages de l’intérieur de Denali, d’apercevoir de nombreux animaux sauvages, ceux qui ne s’aventurent pas trop à l’entrée du parc. L’occasion également de se faire peur dans quelques virages à flanc de montagne et des freinages brusques pour éviter les nombreux lapins qui traversent la route ou pour observer un renard sur le bord de la route.
De Fairbanks à Valdez
Pour le reste de notre voyage, nous remontons encore vers le Nord, en passant par Fairbanks, la deuxième plus grand ville d’Alaska. Sur place, le Museum of the North vaut vraiment le coup d’oeil. Il présente de manière assez ludique, avec plein de reconstitutions, l’histoire des populations d’Alaska, et permet de mieux comprendre pourquoi cet état américain est si singulier.
Non loin de là se trouve la ville de North Pole, qui fait la part belle au Père Noël, avec plusieurs grands magasins entièrement dédiés aux décorations de Noël, ouverts même en été.
Le reste de la route pour redescendre vers Valdez, notamment jusqu’à la jonction de Glennallen, est assez monotone. Les distances sont très longues et les paysages ne changent pas. Les routes sont tellement rectilignes et peu fréquentées que nous avons même vu un avion de tourisme décoller de la route.
La suite de la route est plus agréable, le long de Cooper River. C’est également ici que se trouvent les départs pour aller dans le Wrangell-St.Elias National Park. Il faut prévoir une journée complète, entre le trajet en bus, et le temps sur place, pour découvrir ce parc qui est surtout connu pour son ancienne mine d’or qu’il est possible de visiter. Par manque de temps, nous avons choisi de faire l’impasse sur la visite de ce parc.
Le reste de la route jusqu’à Valdez nous fait passer par des routes de montagne, avant de redescendre vers la mer. Nous longeons pendant un long moment l’Oléoduc trans-Alaska, qui relie les champs pétroliers du nord de l’Alaska au port de Valdez. Même si c’est complètement anti-écologique (certaines zones de l’oléoduc sont chauffées pour éviter le gel pendant l’hiver), la construction est quand même impressionnante, longue de 1300 kms.
Nous passons ensuite devant le Worthington Glacier, l’un des glaciers les plus accessibles que nous avons croisé durant notre séjour. Nous dormirons cette nuit là au pied du glacier, quasiment seuls au monde. La vue sur le glacier au réveil restera un très bon souvenir.
Valdez, port de pêche
Nous voilà enfin arrivés à Valdez. Cette ville a longtemps servi de port d’arrivée pour de nombreux chercheurs d’or. La route depuis Valdez a longtemps été la plus courte pour rejoindre la région du Klondike dans le Yukon (regroupant de nombreuses mines d’or). De nombreux bateaux pleins de chercheurs d’or débarquaient à Valdez. La ville s’est développé ainsi, fournissant vivres et matériel à ceux qui s’apprêtaient à se lancer dans le périple de la ruée vers l’or.
La ville fut entièrement détruite en 1964 suite à un tremblement de terre, celle-ci étant construite sur un terrain de vase gelée, qui se liquéfia et entraina de nombreux glissements de terrain.
La ville actuelle, celle où nous avons séjourné, a été entièrement reconstruite à 6km de l’ancienne ville, sur un terrain plus propice à la construction.
Valdez fut pour nous l’occasion de nous rendre au glacier de Valdez, et de profiter d’une balade guidée en Kayak. N’étant qu’au début de la saison touristique, nous avons eu la chance d’avoir un guide rien que pour nous. Nous sommes passés par une petite agence, Anadyr Adventures. Le guide nous a parlé de l’impact du réchauffement climatique en Alaska, notamment sur la fonte des glaciers. Et nous avons pu le constater par nous-même. Des amis à nous, Mandine et François (Coucou !), avaient fait presque le même voyage que nous il y a seulement quelques années, c’est d’ailleurs eux qui nous ont inspiré l’idée de partir en Alaska. Lors de leur séjour, ils avaient pu passer en kayak sous des morceaux du glacier. Lorsque nous nous y sommes rendus, le guide nous a expliqué qu’ils avaient arrêtés à cause des risques qu’un morceau du glacier se brise. Il était devenu trop dangereux de s’en rapprocher de trop près, et cela avait même été interdit par la ville.
Voici un petit comparatif photo de l’évolution du glacier entre 2015 et 2019.
Matanuska Glacier
Sur la route de retour vers Anchorage, se trouve le Glacier Matanuska. Celui-ci est facile d’accès, non loin de la route principale, mais est surtout l’un des plus grands d’Alaska.
Depuis la route principale, une petite portion de route de terre nous amène jusqu’à une sorte de péage, une petite maison avec une barrière. Pour se rendre au bord du glacier, il y a une taxe à payer. C’est également depuis cette maison que l’on peut réserver une marche sur le glacier avec un guide, ce que nous avons fait. Nous poursuivons donc la route de terre pour arriver sur le parking, qui offre déjà un très joli panorama sur le glacier.
Après avoir enfilé nos crampons, nous suivons le guide pour une marche de 2h sur le glacier. Les premiers pas se font sur ce qui est pour nous juste de la terre, mais le guide nous expliquera que seulement quelques mètres en dessous se trouve de la glace du glacier. Nous avançons ensuite directement sur le glacier pour nous rendre compte de l’immensité des blocs de glace, ainsi que des nombreuses formations glaciaires plus surprenantes les unes que les autres.
Pour la suite de notre voyage, nous prenons la route pour la péninsule de Kenai, afin d’aller à la rencontre des grizzlis d’Alaska
Bienvenue ! Nous sommes Céline & Julien, deux amateurs de voyages et de photographie. Sur ce blog, nous partageons nos récits de voyages, agrémentés de nos photos et vidéos. Pour en savoir plus, cliquez ici !