Nous voilà de retour sur les routes, en ce mois de Septembre, direction le Québec, et principalement la Gaspésie. Nous avons fait ce voyage à 4, avec un autre couple d’amis. Nous avons passé quelques jours à Montréal ainsi qu’à Québec et à New-York mais nous y reviendrons dans de prochains articles.
La Gaspésie, c’est ce morceau terre qui s’étend à l’Ouest de la province de Québec au Canada, entouré par l’estuaire du fleuve Saint-Laurent au nord, le golfe du Saint-Laurent à l’est, et la Baie des chaleurs au sud. Loin d’être la région la plus connue du Québec, la Gaspésie est pourtant pleine d’atouts. On peut se balader sur les multiples chemins de randonnées du Parc national de la Gaspésie, ou du Parc Forillon, et y admirer la faune locale (orignaux, porc-épic, baleines, phoques, etc.). Pour les adeptes d’activités, on peut y faire du kayak, du vélo, du canot, etc. Et ce ne sont que des exemples de ce que propose la Gaspésie.
Notre itinéraire au bord de l’eau
Nous avons parcouru la Gaspésie en voiture (louée à l’aéroport de Montréal). Le point fort de cette région, et du parcours que nous avons fait, est d’être tout le temps en bord de fleuve, ou en bord de mer. Voici une carte de notre itinéraire, ainsi que des principaux lieux que nous avons visité, ou dans lesquels nous avons séjourné.
De Rivière-du-Loup à Saint-Anne-des-Monts
Point d’entrée de la Gaspésie, Rivière-du-Loup est avant tout une ville étape, située à 2h30 de voiture de Québec. Nous y passons la nuit, pour démarrer notre périple Gaspésien le lendemain matin.
Au réveil, nous avons la désagréable surprise de trouver un temps très brumeux, mais aussi très froid, moins de 10°C. Alors que la veille, nous étions en tee-shirt à Québec avec plus de 20°C (Notre séjour en Gaspésie s’est déroulé la dernière quinzaine de septembre). La météo est restée ainsi toute la journée. Heureusement pour nous, les jours suivant seront plus ensoleillés, tout en restant assez froid.
Il y a au total 3h de route depuis Rivière-du-Loup jusqu’à Saint-Anne-des-Monts. Nous avons prévu la journée, afin de nous arrêter aux différents points d’intérêts sur le chemin (mais aussi selon nos envies).
Premier arrêt, le Parc National du Bic, dont nous ne profitons pas vraiment à cause de la brume. Une randonnée permet de monter sur l’un des sommets du parc pour admirer la vue, mais étant donné que nous ne voyons déjà pas grand chose en bas, nous décidons de nous contenter des plages embrumées.
Sur la route, nous faisons un arrêt à Rimouski, et nous déjeunons au Centre d’art Marcel Gagnon à Sainte-Flavie. En nous baladant sur la plage, nous y trouvons d’étranges personnages qui plongent dans la mer au gré des marées, des sculptures de ce même Marcel Gagnon.
Parmi les lieux que nous n’avons pas fait, les jardins de Métis, pourtant fortement conseillés mais malheureusement fermés quand nous y étions, en automne. Nous avons également mis de côté la réserve faunique de Matane, souhaitant privilégier le Parc National de la Gaspésie. Ces deux endroits présentent tous deux une forte densité d’orignaux. Cependant, dans la réserve faunique, ces animaux sont chassés, au contraire du Parc National, où ils sont protégés.
Nous arrivons le soir à Saint-Anne-des-Monts. Nous resterons 3 nuits à l’Auberge du Vieux Faubourg, où la propriétaire nous a merveilleusement bien accueilli.
Randonnées au coeur du Parc National de la Gaspésie
Saint-Anne-des-Monts sera notre “camp de base” pour visiter le Parc de la Gaspésie. Les logements y sont plus nombreux et beaucoup moins cher qu’à l’intérieur du parc. Et il n’y a que 30 minutes de voiture entre la ville et le parc.
Le parc est très grand et la principale activité que l’on peut y faire est évidemment la randonnée. On en trouve pour tous les goûts, et de toutes les difficultés. Parmi les faciles, nous conseillons la balade jusqu’au lac aux américains, un beau point de vue d’un lac encerclé de montagnes; ainsi que la chute diable, qui offre un beau parcours en forêt, agrémenté de plusieurs rivières et chutes d’eau. La plus difficile, celle de la Tour du Mont Albert, fait 17km, pour une durée estimée de 6 à 8h.
Outre les randonnées, le parc est aussi un lieu privilégié pour l’observation des orignaux, que l’on appelle en général Élan en France. Nous avons choisi une activité guidée, proposée par les Rangers du parc, pour l’observation de l’orignal. Nous suivons donc un Ranger pendant près de deux heures, juste avant le coucher du soleil. Il nous emmène sur des chemins non ouverts au public, en nous racontant le mode de vie de l’orignal, nous montrant les différentes traces que celui-ci laisse sur son passage, tout cela en faisant le moins de bruit possible, afin d’espérer apercevoir l’animal. Nous en apercevrons deux, mais de trop loin pour arriver à les immortaliser en photo. Ce n’est que partie remise.
Le lendemain matin, alors que nous nous baladons sur la randonnée de la Chute du diable, Céline se retrouve nez-à-nez avec un orignal, qui venait juste de traverser le sentier. Nous la rejoignons sans faire de bruit, et pouvons nous aussi le contempler, à seulement quelques mètres de nous. Nous avions déjà eu la chance d’en apercevoir un, mais de plus loin, lors de notre visite du parc Grand Teton, aux États-Unis.
Enfin, il est possible de faire du canot sur le lac Cascapédia, mais malheureusement pour nous, l’activité était terminée pour la saison au moment de notre passage. Tant pis, nous en ferons au parc de la Mauricie, sur la route du retour vers Montréal.
Le Parc national Forillon, au coeur de la baie de Gaspé
L’étape suivante est Gaspé. Nous séjournons deux nuits dans un superbe chalet en bois, au bord de l’eau. Nous l’avons eu à un tarif très abordable car nous sommes en fin de saison touristique. Le chalet était ultra typique, au milieu des bois, avec vue sur la baie de Gaspé, et de quoi faire un feu et un barbecue. Nous allons donc en profiter un maximum et griller quelques chamallows au dessus du feu. C’est aussi l’occasion de s’exercer encore un peu à la photo de nuit et aux expositions longues.
Le Parc Forillon, que les locaux aiment bien surnommer “Le bout du monde” est bordé d’un côté par le Golfe du Saint-Laurent et de l’autre par la baie de Gaspé. Sa particularité ce sont les gigantesques falaises qui marquent la délimitation entre terre et mer. C’est aussi sa faune, avec ses porcs-épics aussi nombreux que les écureuils à Montréal, les ours bruns que l’on peut croiser dans les chemins, et les baleines qui sont au large. Plusieurs sentiers de randonnées sillonnent le Parc Forillon et permettent d’admirer sa beauté, comme celles de la Presqu’île de Penouille ou la balade jusqu’au phare de Cap Gaspé.
Lors de notre visite du parc, nous avons réservé une sortie en zodiac avec la compagnie Croisière baie de Gaspé pour aller voir de près les baleines qui se nourrissent dans la baie. Environ 2h de zodiac, avec une houle suffisante pour que Julien se cramponne à la barrière la plupart du temps. Et malheur sur nous, aucune baleine à l’horizon… même pas une ! Avec les animaux sauvages, rien n’est jamais garanti. Notre guide et le capitaine du bateau ont pourtant fait de leur mieux, quitte à aller braver la houle un peu plus au large pour tenter d’en apercevoir, mais rien n’a fait.
N’ayant pas vu de baleines, nous sommes invités à revenir gratuitement le lendemain à la même heure, pour une nouvelle croisière en zodiac, et retenter notre chance. Nous ne reviendrons pas, préférant passer la journée à Percé et sur l’île Bonaventure.
Le Rocher Percé et l’île Bonaventure
La ville de Percé tient son nom de la formation rocheuse qui compose son paysage, une île présentant une arche à la base, donnant l’impression qu’elle a été percée. Il y a longtemps, le rocher percé était composé de deux arches, dont l’une s’est écroulée en 1845. L’arche actuelle ne sera pas éternelle, et l’érosion aura le dernier mot.
Le rocher percé est très impressionnant à contempler, d’autant plus qu’il se situe seulement à une petite centaine de mètres du rivage.
L’île Bonaventure, que l’on voit depuis Percé, est pourvue d’une quinzaine de kilomètres de sentiers de randonnées. Mais on s’y rend avant tout pour admirer la plus grande colonie de Fous de Bassan au monde, un oiseau de mer au plumage blanc et or. Bizarrement, il n’y a pas que le paysage rempli d’oiseaux, mais également le bruit et les odeurs, dont nous nous rappellerons !
Le Bioparc de la Gaspésie Bonaventure,
une agréable surprise
Malgré ce que son nom porte à croire, ce parc animalier ne se situe pas du tout sur l’île Bonaventure, ni même aux environs de Gaspé. Nous y passons sur la route du retour, à mi-chemin entre Gaspé et Carleton-sur-mer, où nous passerons la nuit suivante.
Pour être honnête, nous avons failli ne jamais y aller, nous préférons clairement observer les animaux dans leur milieu naturel que dans un zoo. Mais n’ayant pas prévu grand chose ce jour-là, nous décidons de nous arrêter, sans s’attendre à grand chose.
Et finalement, nous passons un très bon moment. Nous sommes arrivés juste à temps pour assister au repas des phoques. Peu de monde, une guide très sympathique, un grand soleil, bref, des conditions parfaites. Et nous suivons donc la guide toute l’après-midi. En effet les horaires de repas des animaux s’enchaînent de façon à ce que l’on passe de l’un à l’autre, de façon naturelle. Loup, ours brun, orignal, phoque, loutre, raton-laveur, lynx, etc. sortent pour leur repas pendant que nous les observons.
Miguasha, ses falaises et ses fossiles
Dernière visite de notre périple gaspésien, le site de Miguasha, un parc national réputé pour les nombreux fossiles qui ont été découverts au bord de ses falaises. À l’intérieur, on commence par une petite vidéo retraçant l’histoire du parc et de sa géologie, puis la visite du musée lui-même, dans lequel sont présentés les principaux fossiles qui ont été découverts sur le lieu.
À l’extérieur, une guide nous présente les falaises, les différents lieux d’extraction, ainsi que les techniques utilisées. On peut également faire une petite randonnée d’une heure, qui longe les falaises.
Nous ne passons qu’une soirée au bord du Lac témiscouata, toutes les activités étant fermées pour la saison.
La gastronomie gaspésienne
La Gaspésie est entourée par l’eau, c’est donc en toute logique que les produits de la mer sont à l’honneur dans les différents restaurants de la péninsule, avec en première place le homard. Le homard gaspésien s’exporte jusqu’au Japon, et les nombreux viviers présents tout au long du littoral garantissent un approvisionnement presque constant. Dans les restaurants, les prix sont accessibles, on trouve des homards entiers autour de 30€.
L’autre spécialité culinaire du Québec est la poutine : des frites et du fromage frais, recouverts d’une sauce brune.
Enfin, pour les amateurs de bières, on trouve énormément de microbrasseries en Gaspésie. La plus grande est certainement Pit Caribou, brassée à Percé. C’est ici aussi que l’on y trouve le pub officiel. Nous avons particulièrement bien aimé la microbrasserie Le Malbord à Saint-Anne-des-Monts. Outre les bières brassées localement, le Malbord propose des plats à base de bières, afin de rester dans le thème.
Et combien ça coûte ?
Nous sommes partis fin septembre, dans la fin de la saison touristique. À cette période les logements sont rarement complets. Nous avons donc pu réaliser quelques bonnes affaires en profitant de logements plutôt sympas à des prix très raisonnables, comme les chalets en bord de mer à Gaspé et Percé.
(516€ par personne) : Aller Paris -> Montréal, Retour New-York -> Bruxelles -> Paris, avec Air Canada. Le vol Montréal -> New-York nous coûtera 150€ par personne (bagages compris).
13 jours au total, pour 628€ (prix auquel il faudra ajouter les 15% de taxes, qui ne sont pas comprises dans le paiement lors de la réservation). Nous avons choisi la compagnie Budget, et réservé via le site autoescape. Voiture récupérée et rendue à l'aéroport de Montréal
En moyenne, les logements nous ont coûté entre 100 et 150€ par nuit, pour 4 personnes. Nous avons alterné entre des Auberges, des chalets, et une nuit en B&B. (Voir la carte pour la liste exhaustive).
Pour le midi, nous avons privilégié de nous faire à manger par nous-mêmes, ce qui nous a permis de faire des économies. D'autant plus que dans les parcs, les seuls endroits qui proposent de quoi déjeuner sont souvent très chers.
L'entrée des parcs se paye à la journée, selon le nombre de personnes. Par exemple, l'entrée du parc de la Gaspésie est de 8 $CAD par jour et par personne
Et pour finir, une petite vidéo
Bienvenue ! Nous sommes Céline & Julien, deux amateurs de voyages et de photographie. Sur ce blog, nous partageons nos récits de voyages, agrémentés de nos photos et vidéos. Pour en savoir plus, cliquez ici !