À première vue, on ne dirait pas que l’on se trouve dans une grande ville. Les bâtiments sont plutôt petits, 2 ou 3 étages maximum, les rues assez larges et boisées. Au détour des rues, de nombreux parcs invitent à la flânerie. Même si l’on aperçoit à l’horizon les grands buildings du centre-ville, on ne se sent jamais enfermés.

Montréal, c’est le royaume des micro-brasseries et des spectacles d’improvisation. On y apprécie la vie de quartier, particulièrement développée.

Nous avons séjourné dans le quartier Rosemont-La Petite Patrie, dans un AirBnb très joli et bien agencé, proposé par un couple de Français expatriés depuis plusieurs années. Autour de l’appartement, on trouve une multitude de petits commerces et restaurants, et bien sûr, des micro-brasseries à chaque coin de rue.

Vue panoramique de Montréal,
depuis le Parc du Mont-Royal

Tout juste rentrés de Gaspésie, nous profitons d’avoir encore la voiture une journée pour faire un tour au Parc du Mont-Royal. Avec un temps presque estival, ensoleillé et chaud, le parc est encore plus agréable à parcourir. Vous risquez de faire la visite accompagnés par un ou plusieurs écureuils, nombreux dans le parc et très habitués à l’homme. Ils n’hésiteront pas à venir près de vous, surtout s’ils ont repéré de la nourriture.

Depuis le sommet du parc, on apprécie la vue panoramique magnifique sur le centre-ville de Montréal, ses grands buildings, et le Saint-Laurent en arrière-plan.

Déambuler dans le marché Jean Talon

Au cœur de la Petite Italie, dans le quartier Rosemont, se trouve le marché Jean Talon, le plus grand marché de Montréal et l’un des plus vastes d’Amérique du Nord. Producteurs de fruits, légumes et produits locaux s’y retrouvent en toutes saisons, dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

Nous y allons de bon matin, quand le marché est encore calme, pour faire quelques emplettes de produits québécois à ramener en France. Un conseil toutefois : faites attention au poids de vos achats. Les Cans de sirop d’érable font certes de jolis cadeaux, mais en accumuler une dizaine peut rapidement faire exploser le poids limite de votre valise. Nous l’avons appris à nos dépens.

Après un brunch copieux et authentique au bistrot l’enchanteur, nous repassons au marché en début d’après-midi. L’atmosphère a complètement changé : l’effervescence est à son comble, les allées fourmillent de monde. On peut y manger sur le pouce différentes spécialités québécoises, ou simplement se laisser porter par la foule, admirer les étals colorés et se laisser enivrer par les parfums des produits frais.

Découvrir les ruelles vertes

En repartant du marché Jean Talon, nous suivons les conseils d’une amie qui vit à Montréal, et partons à la découverte des ruelles vertes. Au détour des grandes rues, ici et là, se cachent entre deux bâtiments des ruelles piétonnes, aménagées et décorées par les riverains. Une carte recensant toutes les ruelles vertes est disponible sur le site.

Au hasard de notre balade, nous découvrons également de nombreuses peintures de Street Art, dont le réalisme est parfois impressionnant.

Le vieux Montréal

Changement de décor : direction le vieux Montréal. Les premières couleurs d’automne commencent à pointer, habillant la ville de teintes dorées et cuivrées.

Nous arrivons dans le quartier historique et passons devant la basilique Notre-Dame de Montréal, dont l’architecture évoque fortement la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il fait bon flâner dans les ruelles commerçantes pavées, où l’on peut déguster glaces, muffins ou sucreries au gré des envies, ou s’accorder une pause gourmande dans un salon de thé comme Olive et Gourmando.

Nous poursuivons notre promenade jusqu’aux quais du Vieux-Port. Là, nous longeons le Saint-Laurent avant de gravir les 192 marches de la Tour de l’horloge, récompensés au sommet par une vue imprenable sur la ville et le fleuve.

Des sushis tels que vous ne les avez jamais goûtés

Étrangement, plusieurs personnes nous avaient vivement recommandé de goûter les sushis à Montréal. “Rien à voir avec ce que tu connais”, “Les meilleurs que j’ai pu goûter”. Céline, qui en avait déjà dégusté lors d’un précédent séjour, confirmait avec enthousiasme. Julien, lui, restait sceptique : après tout, les sushis à Paris, on connaît plutôt bien…

Intrigués, nous décidons de tester l’un des restaurants les plus réputés de la ville, le Tri Express. (Attention : paiement en liquide uniquement, un distributeur est disponible à l’entrée. Pas d’alcool en vente, mais vous pouvez apporter vos propres bouteilles, pratique courante au Québec).

Les prix sont raisonnables, comptez au moins 20$ (hors pourboire et taxes) par personne pour les menus classiques. Nous optons pour le Menu dégustation, 5 services choisis par le chef, à 50$ par personne.

Les plats se succèdent, plus raffinés les uns que les autres : des sashimis délicatement relevés d’une vinaigrette maison, une entrée au homard servie sur un biscuit croquant, puis des sushis et makis travaillés avec minutie, où les saveurs se marient à la perfection.

Après cette dégustation, le verdict est sans appel : ces sushis québécois sont exceptionnels et surpassent largement ce que nous connaissions à Paris. Les sceptiques sont convertis. Dans le même genre, on nous avait également recommandé le Saint Sushi, que nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de tester.

Soirées Montréalaises

Pour vivre une soirée typiquement montréalaise, rien ne vaut un spectacle d’improvisation. Nous assistons aux recrutements de la Ligue d’Improvisation Montréalaise. Certains comédiens ont un accent québécois prononcé, mais cela ne gêne en rien la compréhension. Fous rires garantis.

Montréal s’anime particulièrement le soir, avec ses nombreux bars et clubs. Nous passons une excellente soirée dans la célèbre rue de la Soif, la rue Saint-Denis, en faisant notamment étape à L’Amère à boire. Nous aurions aimé tester un bar Speakeasy, ces établissements inspirés des bars clandestins de la Prohibition, mais leur succès est tel qu’il ne restait plus de place.

Et combien ça coûte ?