Même si Auckland est la plus grande ville de Nouvelle-Zélande et le principal pôle économique du pays, c’est bien Wellington qui en est la capitale. La ville se situe à l’extrême-sud de l’île du Nord. C’est le lieu de passage obligé pour tous les visiteurs qui font la traversée en bateau entre les deux îles.
Nous avons prévu d’y passer une journée complète. Nous avons réservé la traversée en ferry pour le lendemain matin.
Te Papa Museum
Nous nous rendons au Musée Te Papa, qui nous a été fortement recommandé. Te Papa, c’est le musée national de la Nouvelle-Zélande. Il regroupe un grand nombre d’expositions sur l’histoire du pays, sa géologie, sa culture, sa faune, etc.
Dès l’entrée, première bonne surprise, le musée est entièrement gratuit. Les expositions s’enchaînent bien et sont plutôt ludiques. La première raconte la formation géologique des îles de Nouvelle-Zélande, tout ce qui est lié avec l’activité volcanique. La suivante présente l’histoire de la faune de Nouvelle-Zélande, et comment l’activité humaine a transformé la faune du pays, envoyant plusieurs espèces vers l’extinction et en introduisant d’autres, qui sont aujourd’hui considérées comme nuisibles.
Cette histoire, nous l’entendrons de nombreuses fois tout au long de notre séjour. Avant l’arrivée des Maoris (vers les années 1000, 1100), la Nouvelle-Zélande n’avait rien à voir avec ce à quoi elle ressemble aujourd’hui. Tout n’était que forêt, les oiseaux étaient rois, et aucun mammifère n’était présent sur l’île. C’est d’ailleurs cette absence de prédateurs qui a fait que les oiseaux locaux, comme le Kiwi, le Weka, ou le Takahé, ont perdu la faculté de voler.
À l’arrivée de Maoris, qui ont émigré depuis la Nouvelle-Calédonie voisine, ceux-ci ont commencé à brûler les forêts, pour les remplacer par des zones cultivables. Ils ont également pratiqué la chasse intensive, notamment celle des Moas, des oiseaux semblables à des autruches, et qui pouvaient atteindre 3 mètres de haut. Cette espèce est aujourd’hui éteinte.
Cette tendance à la terraformation s’est accentuée lors de l’arrivée des colons britanniques, au cours du 17ème siècle. Ils ont importé avec eux dans leurs bateaux les fameux moutons de Nouvelle-Zélande, mais également la fameuse herbe verte qui recouvre une grande partie du pays. C’est pourquoi les paysages de Nouvelle-Zélande font autant penser aux plaines irlandaises ou écossaises. Ils ont également ramené avec eux ces fameux nuisibles, rats, furets, possum, etc. qui ont proliféré très rapidement, aux dépends notamment des nombreuses espèces d’oiseaux qui ne pouvaient pas se défendre face à ces nouveaux prédateurs.
Une des expositions, The Scale of our War concerne la participation de la Nouvelle-Zélande à la première guerre mondiale, et retrace l’histoire de la bataille de Gallipoli. Des soldats de plus de trois mètres de haut, mis en scène, viennent retracer ce conflit, tel qu’il a été vécu par les néozélandais.
Enfin, on se plonge dans l’histoire culturelle du pays, avec l’histoire des Maoris et la cohabitation, plus ou moins pacifique, avec les colons britanniques. Des objets d’art Maoris sont présentés tout au long de l’exposition, ainsi que des reproductions de scènes de vie, et une maison traditionnelle Maori grandeur nature.
La visite du musée, assez ludique et interactive, nous prend une bonne demi-journée
Le Jardin Botanique et sa vue panoramique de Wellington
Nous choisissons ensuite de nous balader dans la ville, le beau temps est au rendez-vous. Nous commençons par les quais, qui se situent juste à côté du musée Te Papa. C’est le lieu de rendez-vous des joggeurs, cyclistes, et touristes qui profitent de la vue.
Direction ensuite le jardin botanique de Wellington, qui surplombe la baie de Wellington. On peut s’y rendre à pied, ou, comme nous l’avons fait, prendre le Cable Car jusqu’au sommet. Et effectivement, la vue est époustouflante.
La Traversée en Ferry
Après une nuit passée à Wellington, nous embarquons de bon matin sur le ferry pour rejoindre Picton, sur l’île du Sud.
Deux compagnies font la traversée, Interslander et Bluebridge. Elles proposent en général entre 3 et 5 traversées par jour, dans les deux sens. La traversée dure environ 3h30, mais il faut prévoir d’arriver en avance pour l’embarquement, surtout si vous avez un véhicule.
Nous avons choisi le départ de 9h avec Interislander, dernier check-in à 8 h. Le prix pour 2 passagers, avec notre camper van, était de 365 NZD. Sur le bateau, on peut se balader librement sur les différents ponts, ainsi que sur les ponts extérieurs. On vous conseillera particulièrement de sortir à l’extérieur au départ, pour admirer la vue sur Wellington, et à l’arrivée, pour profiter de la beauté du Marlborough Sounds.
Pour la suite, direction le Parc National Abel Tasman.
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